Le Réseau Mwangaza, une plateforme réunissant des organisations de la société civile, a, au cours d’une conférence de presse ce jeudi, fait le point de sa retraite sur les défis de l’électrification de la RDC. Le réseau, par la voix de son porte-parole, a interpellé les autorités congolaises sur le fait que « le slogan « RDC pays solution » ne doit pas éluder des urgences ».
Devant la presse ce jeudi, Me Erick Kasongo, porte-parole du réseau Mwangaza, a appelé les pays pollueurs à financer les initiatives d’électrification propre pour améliorer l’accès à l’énergie des populations congolaises.
Car, a-t-il expliqué, ces pays sont aussi bénéficiaires des minerais stratégiques de la RDC nécessaires à la transition énergétique.
Aux autorités congolaises, le réseau Mwangaza a recommandé d’exiger aux opérateurs miniers indépendants de réserver un quota de leur production énergétique aux populations pour améliorer leur niveau d’accès à l’énergie et réduire la pression sur les forêts.
« Le déficit énergétique de l’industrie minière en RDC amène certains exploitants miniers à produire de l’énergie pour leurs activités sans que les autorités n’exigent l’affectation d’un quota pour la consommation de la population », a déploré Me Erick Kasongo.
Le réseau Mwangaza a en plus recommandé au gouvernement congolais de « demander aux pays pollueurs de financer conséquemment la lutte contre la déforestation ».
« La RDC doit exiger aux entreprises minières, aux pays pollueurs et aux industries automobiles qui recourent à nos minerais stratégiques (dont le cobalt, le coltan, le lithium, le germanium et le nickel), dans leurs stratégies de transition énergétique, de prévoir des opportunités, actions et initiatives concrètes d’électrification en contre partie de ce que le pays offre », a soutenu Me Érick Kasongo.
Le réseau Mwangaza a en outre regretté que l’exploitation des minerais stratégiques ne puisse ni profiter aux populations congolaises ni garantir le développement durable ou la stabilité de l’économie du pays.
Ainsi, le réseau a invité « l’Etat congolais à définir avec les parties prenantes les stratégies efficaces sur la production, l’exploitation et la commercialisation des minerais stratégiques basé sur les besoins de la population et la préservation de l’environnement ».
Yvette Ditshima