Des médecins de la ville de Beni sont descendus dans la rue ce lundi pour manifester contre le meurtre de leur collègue, Sylvie Kavuke, une religieuse tuée jeudi lors d’une attaque des terroristes ADF au village Maboya, dans le Nord-Kivu.
Avec des calicots, affiches et banderoles, ces médecins, en tenue professionnelle, ont exprimé leur indignation face à la recrudescence de l’insécurité dans cette partie de la province où ils œuvrent.
« Pas de service pendant 72 heures. Exigeons au gouvernement congolais de sécuriser nos milieux de service. Que justice soit faite, trop c’est trop », réclament ces blouses blanches.
A la mairie de Butembo, les médecins ont déposé déposé leur mémorandum par lequel ils demandent l’autorisation de port d’armes pour les médecins œuvrant dans des zones rouges (ou zones en proie à l’insécurité, NDLR) pour leur sécurité personnelle.
Ils sollicitent des autorités congolaises d’octroyer la prime de risque professionnelle à tous les médecins œuvrant à Beni et de réhabiliter en toute urgence les structures incendiées.
Jeudi dernier, au moins 7 personnes ont été tuées par des terroristes ADF lors de l’attaque de Maboya, une agglomération située sur l’axe Butembo-Beni au Nord-Kivu. Ils ont aussi incendié des maisons, boutiques et une structure sanitaire dans laquelle se trouvait une religieuse médecin de 37 ans de la congrégation des religieuses de Petites Sœurs de la Présentation (PSP) inhumée le samedi au cimetière de Bunyuka, en territoire de Beni.
Fidèle Kitsa