En marge des travaux de la COP27, lancés dimanche à Sharma el-Cheikh en Egypte, des chefs d’État de la Communauté économique de l’Afrique de l’Est (EAC) ont organisé lundi une « réunion consultative de haut niveau » dirigée par le Kényan William Ruto.
La situation sécuritaire à l’Est de la RDC a été le principal sujet de cette réunion à laquelle le Premier ministre congolais, Sama Lukonde, a participé au nom du président Félix Tshisekedi resté au pays.
Sur Twitter, le président kényan a renseigné que cette réunion a permis « d’harmoniser notre approche et de travailler avec l’Angola pour assurer la paix en RDC ».
Et de souligner :
« L’insécurité en République démocratique du Congo continue d’empêcher la région de s’engager économiquement et de prospérer ».
Insecurity in the Democratic Republic of Congo continues to deny the region an opportunity to engage economically and prosper. We have agreed to harmonise our approach and work together with Angola towards ensuring there is peace in DRC. pic.twitter.com/7TyJ5RcWUK
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) November 8, 2022
A cette réunion consultative de haut niveau, les présidents Évariste Ndayishimiye du Burundi, Paul Kagame du Rwanda, Suluhu Samia de la Tanzanie, ainsi que le Premier ministre de la RDC Sama Lukonde ont pris part.
Le président angolais João Lourenço a été désigné par l’Union africaine comme facilitateur dans la crise entre Kinshasa et Kigali, consécutive à l’action des rebelles du M23 accusés d’être appuyés militairement par le Rwanda.
Bien avant cette désignation, le président angolais a, plus d’une fois à Luanda, réuni les présidents Tshisekedi et Kagame pour une solution pacifique au différend rwando-congolais. Pas de désescalade jusqu’à présent.
La situation semble plus tendue que jadis avec la conquête de nouvelles localités congolaises par les M23 et l’expulsion de l’ambassadeur rwandais en RDC.
L’EAC, qui tient aussi à une solution pacifique de cette crise et à mettre fin à l’insécurité à l’Est de la RDC, a convoqué un « dialogue intercongolais » pour le 16 novembre prochain. L’ancien président kényan, Uhuru Kenyatta, devrait piloter les négociations.
Laurent Omba