Lors d’un point de presse animé ce mercredi à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, le général major Jeff Nyagah, commandant de la force régionale de la Communaute de l’Afrique de l’Est (EAC) a précisé que les troupes de la force régionale accordent une priorité aux processus politiques et diplomatiques de Luanda et de Nairobi.
Après cela, dit-il, suivra le désarmement et la démobilisation de tous les groupes armés. Pas uniquement le M23.
Ils ne feront appel à la force qu’en cas d’échec diplomatique et politique.
« La première priorité est le processus politique. Actuellement, nous avons les processus de Luanda et de Nairobi. Parfois, la guerre n’amène pas nécessairement la paix. Nous devons poursuivre la diplomatie. Le second sur ce traité qui est très critique pour vous aussi, est le problème de réinsertion et démobilisation. Ne visant pas seulement le M23, parce que nous semblons nous focaliser seulement sur le M23 », a-t-il déclaré.
La RDC regorge dans sa partie orientale plus de 120 groupes armés.
De son côté, le général-major Jérôme Chiko Tshitambwe, sous chef d’Etat-major adjoint des FARDC en charge des operations et renseignements, espère plutôt à une mission offensive.
« J’espère qu’avec votre arrivée, beaucoup de choses vont changer et nous allons évoluer dans une mission offensive afin de ramener la paix dans notre pays la RDC avec comme priorité le M23 et cette agression rwandaise, y compris les FDLR aussi et le reste des groupes armés locaux qui pillulent dans l’Est de la République. Avec votre appui, avec l’appui de la communauté estafricaine, j’espère que nous allons ramener la paix », a-t-il déclaré.
En septembre dernier, le président Tshisekedi avait déclaré qu’avec le déploiement de la force régionale, la RDC obtiendra le départ du M23 et que les troupes kényanes allaient entrer par Bunagana. Ce qui ne fut pas le cas, car dimanche, le contingent kényan a atterri directement par Goma.
Les troupes de la Force régionale ont la mission d’éradiquer les groupes armés qui écument les provinces de l’Est de la RDC et seront commandées par un officier général du Kenya qui travaillera en étroite collaboration avec les Forces armées de la RDC.
Tous les pays de la Communauté avaient donné leur accord de principe pour participer à ces opérations, à l’exception des troupes du Rwanda, pays agresseur, récusé par la RDC. Le Kenya est le troisième pays à envoyer ses troupes en RDC après le Burundi et l’Ouganda.
Fidèle Kitsa
