Au cours d’une matinée de réflexion organisée ce vendredi par l’Agence de lutte contre la corruption (APLC) à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, trois intervenants, Robert Munsi, Dga OSCEP, le député Pasi Zapamba et le bishop Djamba, ont livré leurs réflexions sur la corruption.
Le député Pasi Zapamba a axé son intervention sur « la manifestation de la corruption dans l’organisation du scrutin électoral 2023 ».
Il a tenté de démontrer de quelle manière la corruption affecte le processus électoral en RDC partant des expériences passées.
Il a fustigé la remise des dons aux électeurs et l’utilisation des moyens de l’État qui, de son avis, constituent des actes de corruption qui empêchent les citoyens d’exercer librement leur droit de vote.
Ce député national a déploré ce comportement des leaders politiques qui « font de telle manière que les choses ne puissent pas marcher, car ils veulent à tout prix se faire élire alors que le scrutin est organisé de manière à permettre les citoyens d’exercer leur droit fondamental ».
A l’approche des élections, des candidats troquent leur costume d’homme politique pour celui de philanthrope, distribuant des biens de diverses natures aux potentiels électeurs.
La corruption, pendant le processus électoral, se manifeste aussi lors de l’enrôlement.
« Ces opérations vont se passer dans un temps record et ça risque de créer de longues files d’attente. Ceux qui seront commis à ces opérations ont besoin d’être honnêtes. Sinon, des actes de corruption seront posés. Les plus forts et ceux qui vont glisser 1 franc, vont se faire enrôler, avec le risque de décourager les autres », a tenté de démontrer Pasi Zapamba.
L’enrôlement, dans l’aire électorale 1, commence à la fin de ce mois.
La matinée de réflexion de l’APLC a été présidée par la coordonnatrice adjointe de cette agence présidentielle, Bénie-Laure Kamwenziku.
Yvette Ditshima