Le président de l’Assemblée nationale demande au président de la République de prendre la « décision qui s’impose» si la Force des États de l’Afrique de l’Est n’arrive pas à soutenir la RDC contre le M23.
« Nous demandons au président Tshisekedi, si dans un délai raisonnable, la Force régionale n’arrive pas à nous soutenir contre l’agresseur et qu’elle se complaise à aider nos ennemis, qu’il prenne la décision qui s’impose », a déclaré le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, au sortir d’un entretien mercredi avec le ministre de la Défense nationale, Gilbert Kabanda. Il appelle par ailleurs à un « sursaut » des Forces armées de la RDC et à des « dispositifs urgents » de la part du gouvernement face à cette guerre d’agression.
Bien que décidément pas rassuré par la Force régionale, Christophe Mboso trouve par ailleurs nécessaire l’adhésion de la RDC à la Communauté des États de l’Afrique de l’Est.
« Nous saluons l’adhésion de notre pays à la EAC, la configuration géographique de notre pays exige que nous puissions adhérer à beaucoup d’organisations sous régionales, la sécurité de notre pays en dépend, ce n’est pas une mauvaise chose », a-t-il déclaré.
Le samedi dernier à Bujumbura en marge du sommet des chefs d’État de l’EAC, le président Tshisekedi avait interpellé le commandant de la Force régionale sur la mandat offensif de cette force.
Depuis son déploiement, la Force régionale n’a jamais attaqué un groupe armé dans l’Est de la RDC. Le M23, qui devait se retirer des zones occupées depuis le 15 janvier dernier, continue en revanche à gagner du terrain dans le territoire de Masisi, au vu et au su de la Force régionale. De quoi pousser la population de cette région à exiger le départ de cette Force.
Depuis le lundi, les mouvements ont appelé à une grève générale de six jours à Goma pour exiger ce départ.
Socrate Nsimba