La délégation des 15 pays membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies a échangé avec le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde ce vendredi sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC..
La visite de la délégation du Conseil de sécurité intervient après l’entrée en vigueur manquée d’un cessez-le-feu mardi. Des combats entre le FARDC et le M23 se poursuivent aux alentours de Sake, à 30 kilomètres de Goma.
Au sortir de ces échanges, Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France au Conseil de sécurité et co-président de la délégation, reconnaît une situation très difficile dans l’Est de la RDC avec l’action des groupes armés et dit la détermination des Nations-Unies d’aider le pays à y mettre fin.
« La situation est très difficile, notamment dans l’est avec l’action des groupes armés. On a évoqué avec le Premier ministre cette situation. On a dit notre solidarité avec la RDC et la détermination des Nations-Unies de l’aider. Nous avons aussi évoqué le rôle de la Monusco. Comment la Monusco peut contribuer de manière encore plus efficace à la réalisation de son mandat et à la sécurisation de la RDC, à la réforme du secteur de sécurité et à toutes les autres parties de son mandat », a-t-il dit déclaré.
Concernant les sanctions à infliger au M23 et au Rwanda, Michel Xavier Biang, représentant du Gabon au Conseil de Sécurité des Nations-Unies et également co-président de la délégation, a affirmé n’exclure aucune possibilité dans l’objectif de ramener la paix dans l’est de la RDC.
« Nous sommes conscients de l’ampleur des enjeux sécuritaires, humanitaires, et politiques. C’est pourquoi, il est important, et nous sommes convaincus que pour trouver des réponses aux causes profondes de la situation qui prévaut, il faut écouter. Il faut dialoguer. Il faut surtout comprendre et agir. Les sanctions sont un levier d’action du Conseil de Sécurité. Mais au-delà des sanctions, il y a d’autres leviers. Nous envisageons toutes les possibilités dans l’objectif de rétablir la paix et la sécurité dans l’est de la RDC », a-t-il souligné.
Cette délégation du Conseil de sécurité des Nations unies séjourne à Kinshasa pour une visite travail du 10 au 12 mars. Question de s’imprégner des réalités de la guerre qui sévit, depuis plusieurs décennies, dans l’Est de la RDC, en vue d’agir dans le sens de trouver des réponses aux causes profondes.
Chaly Sunda