Le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a répondu vigoureusement à la délégation du Conseil de sécurité qui était en visite le week-end dernier en République démocratique du Congo.
Devant la presse, Nicolas de Rivière, ambassadeur de France aux Nations unies et membre de la délégation, avait placé les autorités congolaises devant leur responsabilité quant au rétablissement de la paix dans l’est du pays.
« Les Nations-Unies ne vont pas régler les problèmes de manière magique», avait-il déclaré.
Chez Christophe Lutundula, ce discours ne passe pas.
« C’est inadmissible de venir faire le Ponce Pilate en RDC », a réagi ce lundi devant la presse le chef de la diplomatie congolaise rappelant la genèse de la crise sécuritaire dans l’Est du pays, partie de la demande des Nations unies à la RDC d’accueillir les réfugiés rwandais.
« C’est à la limite du scandaleux de dire que le pays est responsable des drames de sa population alors qu’on connait l’histoire », a-t-il martelé.
Pour lui, « on ne doit pas compter sur les Nations unies mais avec les Nations Unies ».
Il a rappelé que les objectifs des Nations unies, c’est la sécurité et le maintien de la paix dans le monde. Et « C’est toujours mieux d’éviter de nous entraver. »
Pour son collègue de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, jeter la balle dans le camp du gouvernement « n’exonère en rien la communauté internationale de sa responsabilité.
« Nous savons que personne ne fera le boulot à notre place. Mais il appartient à l’organisation mondiale de tirer les conclusions », a-t-il appuyé.
Le gouvernement congolais appelle à des sanctions contre le Rwanda mais aussi au renforcement du mandat de la mission onusienne (MONUSCO) alors que le M23 n’a pas respecté un énième cessez-le-feu qui devait être observé le 7 mars.
Socrate Nsimba