Au cours d’une conférence de presse samedi à Kinshasa, Martin Fayulu, un des ténors de l’opposition, s’est dressé contre le prolongement du mandat de Félix Tshisekedi dans l’hypothèse où les élections, prévues fin décembre prochain, venaient à être reportées.
« La Constitution de notre pays ne connait pas ce concept : glissement de
mandat. Par conséquent, M. Tshisekedi doit partir le 23 janvier 2024 à minuit », a martelé Fayulu, également opposé à l’idée de la formation « d’un gouvernement de transition pour partager le pouvoir ».
Opposant, Lisanga Bonganga a fait retentir un son de cloche différent de Fayulu dans une déclaration politique faite jeudi.
Il s’est dit favorable à une transition avec Félix Tshisekedi à la tête du pays, si et seulement si la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ne parvient à organiser des élections dans le délai constitutionnel.
De son côté, Félix Tshisekedi semble être engagé pour la tenue effective des élections en décembre 2023. Il a organisé sa famille politique, l’Union sacrée de la nation (USN) et l’a placée en ordre de bataille pour lui assurer un second mandat.
Toutefois, la problématique de la guerre à l’Est, a-t-il laissé entendre lors de la visite à Kinshasa du président français Emmanuel Macron, pourrait sérieusement impacter sur le calendrier de la CENI et le déroulement des opérations électorales.
Avis que ne partage pas Martin Fayulu. Ce dernier perçoit la guerre à l’Est comme « des subterfuges pour distraire le peuple congolais afin de permettre à M. Kadima et sa CENI de ficeler la fraude électorale pour décembre 2023 ».
Chaly Sunda