Le président Félix Tshisekedi a déploré ce jeudi la lenteur constatée dans le processus de retrait des M23 des localités congolaises sous leur occupation.
« Le retrait des terroristes du M23 se fait assez lentement. Nous ne sommes pas encore à un rythme rassurant », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse animée conjointement avec le président de la Confédération helvétique, Alain Berset, en visite humanitaire en RDC depuis mercredi.
Les M23 ont à peine libéré deux à quatre localités alors qu’ils contrôlent plusieurs autres situées notamment dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi dans le Nord-Kivu.
De l’avis du président congolais, le rythme avec lequel les M23 libèrent des territoires ne facilite pas l’amélioration des conditions de vie des personnes déplacées en raison des combats armés.
« La situation des déplacés de guerre reste précaire. C’est vrai qu’il commence à y avoir des retours qui sont encore timides », a-t-il noté, soulignant que les populations déplacées continuent de vivre dans des conditions infra-humaines.
Ils sont des dizaines des milliers, ces personnes qui ont fui leur milieu de vie pour se soustraire des bruits des bottes. La couverture des besoins humanitaires engendrés par les combats armés entre les FARDC et les 23 ainsi qu’autres groupes armés nécessite, selon des agences de l’ONU, plus de 9 millions de dollars.
Bien avant la conférence de presse, Tshisekedi et son hôte ont eu un tête-à-tête au Palais de la nation à Kinshas. Ils ont traité des questions relatives à la coopération bilatérale (RDC-Suisse) et à l’aide humanitaire au profit des populations déplacées de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Laurent Omba