Le lobbyiste Patrick Onoya a dévoilé le modèle issu de ses recherches en investissement et économie, intitulé « vers l’application d’un modèle de croissance basé sur la création des effets de levier ».
Vendredi, devant les étudiants de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion et du corps académique de l’université de Kinshasa, Patrick Onoya a fait remarquer que le problème principal de l’économie congolaise est l’importation des biens de consommation, qu’il a estimé à 2 milliards de dollars par mois soit 24 milliards par an.
Il a cependant souligné que ce problème est à caractère structurel.
« A ce jour la République démocratique du Congo importe 90% de ses biens de consommation. Pour relancer l’économie de la RDC, le gouvernement doit s’attaquer aux questions structurelles. Il existe déjà un comité de conjoncture économique. Nous proposons qu’il puisse exister un comité de structure économique, parce que les questions auxquelles nous réfléchissons, sont des questions structurelles», a-t-il recommandé.
Patrick Onoya estime aussi nécessaire que le gouvernement augmente les investissements, pour stimuler le revenu national et réduire par la même occasion l’importation. Ainsi, suggère-t-il trois leviers :
1. la financiarisation de l’économie qui selon lui revient à la notion de développement des marchés financiers en République démocratique du Congo, pour répondre aux besoins d’investissement, au besoin de financement de l’outil productif, pour développer la production locale.
2. La promotion de la production locale. Patrick Onoya conseille l’Etat congolais de faire asseoir sa philosophie de croissance économique dans la propulsion du secteur privé, ainsi pour aussi créer le plus de millionnaires congolais possibles : ‘’ passer de l’étape de faire à celle de faire faire’’.
3. Le protectionnisme économique qu’il explique par l’implication aussi importante de l’Etat, qui doit faciliter le secteur privé local avec quelques mesures d’exonérations douanières, pour sauver des milliards de dollars que le pays perd chaque année rien que dans l’importation.
Yvette Ditshima