Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Jean-Marie Lukulasi, député national et président du Conseil d’administration de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP), donne des coups à un jeune, lors d’un rassemblement.
Il s’est donné, ces dernières années, un combat assez particulier : lutter contre le phénomène Kuluna, particulièrement dans le quartier Kauka, dans la commune de Kalamu. Jean-Marie Lukulasi, président de la Fondation G24, fait parler de lui ces derniers jours après la diffusion d’une vidéo le montrant en train de donner des coups à un jeune, lors d’une sorte de causerie morale qu’il a l’habitude de tenir avec des groupes de gangs appelés Kuluna.
Sur les réseaux sociaux, les commentaires vont dans tous les sens. D’aucuns jugent « répréhensible et inadmissible» ce geste venant d’un député national et président du Conseil d’administration de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP). Parmi eux, certains demandent même qu’il soit poursuivi, non sans faire un rapprochement avec le cas du secrétaire permanent adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Ferdinand Kambere. Ce dernier avait été condamné en mars 2022 par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/ Gombe à six mois de prison pour « coups et blessures volontaires », Ardent Bukasa Kabambi, un jeune de son parti, dans un restaurant de la ville.
Le ministère public avait même requis la peine de mort pour ce qu’il avait qualifié de « tentative de meurtre » et s’était saisi de l’affaire malgré que la victime avait retiré sa plainte.
Le Code pénal congolais punit, dans son article 174, alinéa 1, « d’une peine de servitude pénale de deux à cinq ans et d’une amende constante de deux-cent-mille francs congolais, quiconque aura posé un acte qui porte atteinte à l’intégrité physique ou fonctionnelle des organes génitaux d’une personne »
Jusqu’ici, l’agressé n’a pas porté plainte. Le procureur général ne s’est pas non plus saisi de l’affaire.
Giscard Havril Mane