L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a été sollicitée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour l’audit externe du fichier électoral.
Mais dans l’opinion congolaise, certaines voix s’y opposent. A l’instar du Front des Congolais pour la sauvegarde de l’intégrité de la RDC (FCSI-RDC). Conduit par Jonas Tshiombela de la Nouvelle société civile congolaise, le FCSI-RDC plaide plutôt pour une expertise locale.
« Cette structure [OIF] est dirigée par une personnalité rwandaise [Louis Mushikiwabo, secrétaire générale de l’OIF], un ancien ministre des Affaires étrangères du pays qui cherche à déstabiliser le nôtre. Comment les données stratégiques peuvent être confiées à cette structure ? », a déclaré Jonas Tshiombela mardi après une rencontre avec le président de la CENI, Denis Kadima.
Mais son point de vue n’est pas partagé par le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Mgr Donatien Nshole, qui a rencontré, à son tour, Denis Kadima ce mercredi, pense que le rejet de l’OIF se base sur des considérations politiques alors qu’il s’agit d’une question purement technique.
« Pour nous, si ce n’est pas l’OIF pour des raisons politiques, on peut trouver une alternative qui rassure sur le plan de l’objectivité et de l’efficacité. Le président Denis Kadima est sincère sur ce point qu’il serait difficile de trouver au pays une organisation qui ait toutes les compétences et aussi pour des raisons psychologiques… Ce qui est plus important et il faudrait l’encourager là-dessus qu’on évolue en ayant comme préoccupation de réduire la méfiance qui est née depuis un certain temps autour de la CENI », a déclaré Donatien Nshole.
L’OIF a souvent été sollicitée par la CENI pour l’audit externe du fichier électoral.
La CENI dit avoir enrôlé plus de 45 millions d’électeurs sur l’ensemble du pays, exceptés les territoires de Nyiragongo, Rutshuru, Masisi et Kwamouth.
Socrate Nsimba