Le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est intervenu, ce mercredi 25 mai à Bruxelles, aux côtés de l’ambassadeur de la RDC auprès de l’Union européenne, devant la Commission Affaires étrangères et développement du Parlement européen. Il s’est agi pour Denis Kadima Kazadi de présenter la situation actuelle du processus électorale très contesté par l’opposition politique dont quatre leaders ont tenté, ce jour, de tenir un sit-in devant le siège de la centrale électorale.
Dans ses propos, Denis Kadima a fait savoir que « l’audit du fichier électoral a été réalisé. Nous avions invité l’OIF. Malheureusement, ils se sont retirés parce que le temps que nous impartions à cet exercice n’était que de six jours. Mais, au-dela de cela, il y a des voix qui ne voulaient de l’OIF parce que sa Secrétaire générale est du Rwanda, pays qui se cache derrière le M23, ce mouvement terroriste qui nous terrorise dans l’Est du pays. La Francophonie s’est retirée. Nous avons dû recruter une équipe mixte composée des (experts) internationaux et nationaux et dirigée par une dame qui était tout récemment la vice-présidente de la Commission électorale de l’Afrique du sud. Et après l’avoir testé, ils ont trouvé que le fichier que nous avons préparé est fiable ».
Et de poursuivre :
« Evidemment, ils ont fait des recomnandations que la CENI va appliquer à la lettre. (…) L’étape prochaine est la convocation de l’électorat pour la députation nationale. Nous allons faire cela le 25 juin. Nous avançons en dépit de difficultés ».
Le président de la CENI a exhorté l’UE de déployer ses observateurs en RDC pour apprécier la qualité du travail abattu par son institution. A entendre Denis Kadima, l’élection présidentielle sera tenue le 20 décembre 2023 conformément au calendrier électoral.
Entre-temps, les relations entre la CENI et l’opposition politique sont de plus en plus marquées par la détérioration de la confiance risquant de porter atteinte à la crédibilité du processus électoral quelle qu’en serait la qualité. La CENI aura plus à gagner de créer les meilleures conditions de proximité avec toutes les parties prenantes, pour garantir la transparence des élections, estime un membre de la société civile.
Selon lui, il est utile que cette institution d’appui à la démocratie se décide d’échanger avec les partis politiques et les organisations de la société civile sur les résultats de l’audit du fichier électoral.
La rédaction