13 juin 2022 – 13 juin 2023, une année jour pour depuis que la cité frontalière de Bunagana échappe au contrôle des Forces armées de la RDC (FARDC). Pour commémorer ce triste anniversaire, le mouvement citoyen “Lutte pour le changement” (LUCHA) invite les Congolais à manifester un élan de solidarité et apporter un soutien aux militaires et aux victimes de cette agression imposée par le Rwanda, sous couvert du M23.
Pour la LUCHA, le gouvernement doit «rompre les relations diplomatiques avec le Rwanda et l’Ouganda», accusés d’être parrains des rebelles du M23.
Ce mouvement citoyen exige également la cessation des opérations militaires étrangères en cours, allusion faite à la Force de l’EAC et la future force de la SADC.
« La RDC se fait duper par l’EAC de venir combattre à ses côtés contre les agresseurs du M23/RDF, pourtant la majorité de ces pays membres joue un rôle extrêmement important dans la déstabilisation et le pillage des ressources naturelles des provinces de l’Est depuis plusieurs années », a déploré ce mouvement citoyen qui a noté l’échec des autorités à Bunagana, Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, des territoires pourtant sous état de siège depuis mai 2021.
La LUCHA a également regretté un manque de “leadership responsable au sommet de l’Etat” avec des autorités qui procèdent “à des essais des solutions à un réel problème” au détriment des populations civiles qui vit dans “l’absence de la paix à l’Est de la RDC”.
Pour elle, il faut “lever immédiatement l’État de siège et rétablir les institutions civiles
afin que tous les militaires et policiers s’occupent de la défense du pays plutôt que de faire la politique et le business”.
Bunagana, cité frontalière à l’Ouganda située dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, est tombée depuis le 13 juin 2022. Depuis avril 2023, elle est sous contrôle de la Force régionale. Mais le ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, qui est en séjour à Goma, a alerté, lors de la dernière réunion du gouvernement, que le M23 commence à reprendre peu à peu des positions qu’il avait laissées à la Force régionale.
Yvette Ditshima