La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sera la grande absente des IXe Jeux de la Francophonie qui débutent ce 28 juillet à Kinshasa.
L’information partagée en exclusivité hier par INFOS.CD selon laquelle les autorités congolaises n’ont pas envoyé une invitation formelle à Louise Mushikiwabo vient d’être confirmée à l’AFP par sa porte-parole, Oria Vande Weghe.
Cette dernière a indiqué que le ministre des Affaires étrangères congolais Christophe Lutundula avait pourtant promis, 21 juin, d’envoyer une invitation à Louise Mushikiwabo. Mais ne l’a jamais fait. « Cela porte à confusion et a poussé la secrétaire générale à reconsidérer son voyage », précise Oria Vande Weghe.
Et pourtant, lundi soir lors d’un briefing de presse à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et le directeur du Comité national des Jeux avaient en chœur confirmé la présence de Louise Mushikiwabo à Kinshasa pour le lancement de ces Jeux.
Peter Kazadi avait même rassuré que toutes les dispositions étaient prises pour qu’elle soit sécurisée.
C’est dans un contexte de crise politique et diplomatique entre la RDC et le Rwanda que l’arrivée probable de l’ancienne ministre des Affaires étrangères de Paul Kagame a beaucoup fait parler au pays.
Kinshasa accuse depuis bientôt deux ans Kigali de soutenir les rebelles du M23 dans l’est de la RDC.
Louise Mushikiwabo avait déjà renoncé, en mai, à la participation de l’OIF au travail de l’audit du fichier électoral. Si officiellement, elle avait motivé cette décision par le temps relativement court imparti pour cette tâche, elle aurait surtout agi face à la position hostile des organisations politiques et de la société civile locale qui ne trouvaient pas d’un bon œil qu’une organisation dirigée par une Rwandaise vienne auditer le fichier électoral dans le contexte actuel.
Pour les Jeux de la Francophonie, Louise Mushikiwabo sera représentée par l’administratrice de l’OIF, Caroline St-Hilaire.
Socrate Nsimba