Le conseiller spécial ai. en matière de sécurité du président Tshisekedi, Jean-Claude Bukasa, a demandé le mois dernier au procureur près la Cour de cassation de le fixer sur » l’affaire des mercenaires » qui était à la base des poursuites, en 2016, de l’ancien gouverneur du Katanga.
« Je vous saurai gré de me fixer sur l’état actuel de ce dossier [recrutement des mercenaires], sans entreprendre aucune poursuite judiciaire jusqu’à nouvel ordre « . C’est ainsi qu’a écrit, mi-juillet, le conseiller spécial ai du président Tshisekedi, Jean-Claude Bukasa, dans une correspondance adressée au procureur général près la Cour de cassation et consultée par Jeune Afrique.
Cette affaire remonte à 2016. A l’époque, Moïse Katumbi est accusé par la justice d’avoir recruté des mercenaires étrangers.
Alors candidat déclaré à la présidentielle de 2018, l’ancien gouverneur du Katanga va se voir écoper d’un mandat d’arrêt, avant de bénéficier d’une autorisation de sortie du pays pour des raisons de santé. Il restera à l’exil durant trois ans, jusqu’à ce que Felix-Antoine Tshisekedi, nouvellement élu président de la République, le rappelle au pays dans le cadre de sa politique de décrispation politique.
Pour Jean-Claude Bukasa, cela « n’absout pas les faits lui reprochés ».
Si Jean-Claude Bukasa a été remplacé le 1er août, le nouveau conseiller spécial, Jean-Louis Esambo, peut-il poursuivre cette initiative ? Le même pouvoir qui a pratiquement » classé » ce dossier, peut-il le relancer ? Comme il y a sept ans, Moïse Katumbi est aussi candidat déclaré à la présidentielle de 2023. Et il pourrait vite interpréter cette affaire comme un moyen de vouloir l’écarter à nouveau de la course, comme en 2018. Il avait dit la même chose quand, le candidat à la dernière présidentielle, Noël Tshiani, avait relancé sa proposition de loi sur la « congolité », réservant la présidence aux seuls Congolais nés de père et de mère congolais. Cette proposition n’a finalement pas été examinée à la dernière session parlementaire.
Socrate Nsimba