Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les substances toxiques et les droits de l’homme, Marcos Orellana, a appelé vendredi l’Afrique du Sud à cesser d’implanter intentionnellement des décharges et des industries polluantes selon des critères raciaux et dans des communautés des migrants et des personnes à faible revenu.
Cet expert de l’ONU a lancé cet appel dans un communiqué publié à l’issue d’une visite officielle en Afrique du Sud.
A travers ce communiqué, il a aussi exhorté le pays arc-en-ciel à redoubler d’efforts pour s’attaquer au lourd héritage du « racisme environnemental ».
« Aujourd’hui encore, l’héritage de la pollution généralisée de l’air, de l’eau et des produits chimiques a un impact disproportionné sur les communautés marginalisées et pauvres », a relevé Marcos Orellana.
Il a, en outre, plaidé pour « un cadre législatif solide, conformément à la Constitution qui reconnaît le droit justiciable de chacun à un environnement qui ne soit pas nuisible à sa santé ou à son bien-être ».
La constitution sud-africaine est réputée pour ses positions avancées en matière de droits de l’homme. Aussi, depuis 1994, l’Afrique du Sud a adopté des normes importantes concernant les produits chimiques et les déchets.
« Il existe des lois antérieures à 1994 qui continuent de causer des préjudices et des violations des droits de l’homme, comme les lois régissant les déchets dangereux de 1973 et les pesticides de 1947 », a cependant regretté M. Orellana.
Selon l’ONU, les défis à relever pour surmonter l’héritage du racisme environnemental sont énormes, et ils sont aggravés par l’inégalité structurelle, la pauvreté généralisée, le chômage et les nouvelles menaces environnementales telles que les produits chimiques synthétiques dangereux et l’urgence climatique.
Djo Kabika