Un jour après la sortie du Dr Denis Mukwege qui a dénoncé le « monopole » accordé à Primera Gold dans l’exploitation de l’or dans les provinces de l’Est du pays, le gouvernement a donné sa version des faits au cours du briefing presse organisé lundi.
S’appuyant sur les accusations d’un député de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Denis Mukwege avait aussi dénoncé une « exploitation par des prédateurs ».
Pour Patrick Muyaya, par la traçabilité de l’exploitation de l’or qu’elle occasionne ce contrat est avant tout une stratégie tendant à restaurer la sécurité et à mettre fin aux violences, un combat pour lequel le prix Nobel de la paix 2018 « a consacré toute sa vie ».
De son côté, le directeur de cabinet adjoint du chef de l’Etat en charge des questions économiques et financières, André Wameso, a fustigé le fait que Mukwege ait repris des « chiffres farfelues », d’un député faisant allusion à une « prétendue perte mensuelle de 500 millions de dollars » pour le Trésor public.
Pour le gouvernement, les dénonciations du député Alfred Maisha sur le » monopole » et des exonérations accordés à Primera, reprises par le Dr Mukwege découlent des « informations inexactes ».
« L’accord Primera-SAKIMA ne concerne que 14 permis miniers sur 46. Où est le monopole ? », s’interroge André Wameso qui précise que le contrat est « complètement conforme au code minier ». Des exonérations accordées à Primera Gold, précise-t-il, sont « liées à tout l’investissement que Primera va faire dans la région en termes d’infrastructures ».
Parmi ces investissements, le Dircaba du président a cité notamment plus de 2.200 kilomètres de routes, la réhabilitation de deux aéroports et une centrale électrique pour faire fonctionner la fonderie.
En plus, selon André Wameso, c’est sur base de ces investissements en infrastructures que Primera Metals demandera des exonérations conformément code congolais des investissements.
Yvette Ditshima