Des sources diplomatiques ont indiqué à INFOS.CD la probabilité pour la Congolaise Bestine Kazadi de succéder à l’actuelle secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo.
Cette avocate et poète est bien positionnée pour que sa candidature soit portée et présentée par l’Etat congolais comme l’exigent les dispositions en vigueur.
Considérée comme le deuxième pays francophone pour le nombre de locuteurs, la RDC, pays aux ambitions marquées sur la scène internationale, disposerait d’un argument pour convaincre la France d’Emmanuel Macron, véritable tête de file des pays francophones, qui accueillera un sommet en octobre prochain à Paris.
L’Elysée avait pesé de tout son poids pour propulser l’ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères à la tête de l’OIF dans le cadre de son rapprochement avec Paul Kagame, alors que le pays est devenu plus anglophone que francophone.
Représentante permanente du président de la République à l’OIF, Bestine Kazadi, très peu connue des milieux diplomatiques, disposerait des «significatifs atouts intellectuels et caractériels pour concevoir et mettre en œuvre des politiques efficaces au sein de cette organisation», fait savoir un fonctionnaire international. Son profil pourrait plaider en sa faveur pour bénéficier de la confiance du président congolais.
Sociologiquement proche du chef de l’Etat et conseillère diplomatique de Félix Tshisekedi alors président de l’UDPS, Bestine Kazadi fut également sa conseillère en matière d’Intégration régionale une fois à la tête du pays.
Toutefois, dans un contexte de tensions aigues entre la RDC et le Rwanda, le soutien de Paris à une candidature de la RDC pourrait refroidir à nouveau ses relations avec le Rwanda de Paul Kagame dont le pays commémore, cette année, le trentième anniversaire du génocide ayant terni sérieusement l’image de l’Hexagone.
Entre-temps, Kinshasa aura plusieurs défis à relever. C’est, entre autres, tourner la page sombre de ses relations avec Paris et convaincre les capitales africaines de permettre à la RDC de se constituer en une candidature unique de l’Afrique qui compte le plus grand nombre de pays membres de l’OIF, explique-t-on.
L’élection du successeur de Louise Mushikiwabo est prévue en 2026. Cette diplomate rwandaise aura passé huit ans à la tête du secrétariat général d’une OIF « en quête de recettes pour guérir de son état poussif».
La rédaction