Dans une déclaration conjointe publiée mercredi, les organisations de la Société civile de Lubumbashi, Kolwezi et Kinshasa, ont exprimé leur inquiétude au sujet du protocole d’accord conclu entre l’Union européenne et le Rwanda sur la mise en valeur des minerais stratégiques.
Pour ces organisations de la Société civile, ce protocole d’accord risque d’exacerber le pillage des ressources naturelles en RDC.
« Les organisations de la Société civile congolaise impliquées dans la consolidation de la paix, la bonne gouvernance et la gestion des ressources naturelles, expriment leur inquiétude vis-à-vis de la stratégie de l’Union européenne d’accéder aux ressources naturelles dans la Région des Grands-lacs », indique la déclaration.
Elles appellent l’UE à ne pas cautionner l’agression rwandaise dans l’Est de la RDC, à la base des tueries et du déplacement massif de la population.
Déjà, à l’aube de cette signature, le gouvernement congolais s’est insurgé contre l’Union européenne qui, selon lui, « encourage le pillage des ressources naturelles congolaises par le Rwanda », à travers ce protocole d’accord.
Le gouvernement de Kinshasa accuse le Rwanda d’être à la base de la déstabilisation de la province du Nord-Kivu pour exploiter illégalement les ressources minières, une des raisons pour lesquelles, selon lui, Kigali soutient la rébellion du M23.
Le protocole d’accord signé en février dernier entre l’Union européenne et le Rwanda a pour objectif « de renforcer le rôle du Rwanda » dans le développement de « chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques. »
Dieumerci Diaka