Le parti de l’Envol de la RDC (ENVOL) a condamné, au terme d’une réunion de son comité national tenue le weekend dernier, les bombardements qui ont ciblé, le 3 mai dernier, le camp des déplacés à Mugunga, dans la ville de Goma au Nord-Kivu.
Le parti de Delly Sesanga, qui a déploré les nombreux décès, dont 6 enfants et un nombre important de blessés, a exigé dans la foulée l’ouverture d’une « enquête internationale indépendante pour établir les responsabilités des auteurs de ces actes, qui constituent des violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, constitutifs de crimes de guerre ».
Alors qu’il a plusieurs fois alerté sur la recrudescence du conflit, Sesanga est convaincu que la situation actuelle est corollaire aux « options politiques du pouvoir depuis 2019 d’avoir voulu instrumentaliser la cause sécuritaire à des fins de politique intérieure ». Ce parti reproche notamment de ne s’être pas suffisamment impliqué au combat, préférant une « politique de surenchère diplomatique mal orchestrée », « l’armement des milices an nom de la politique des réservistes » ou encore le « financement des mercenaires ».

Autant d’options politiques qui ont, selon le parti de Sesanga, « fait perdre du temps et des vies » et créé une « catastrophe humanitaire ».
Pour ce parti d’opposition, ces nouvelles vies fauchées à Mugunga doivent inciter « le régime à quitter la propagande et à s’investir avec plus d’efficacité dans la recherche de la paix ».
A Mugunga, ces attaques ont fait une trentaine de morts et encore plus de blessés. Le gouvernement congolais a officiellement saisi le Conseil de sécurité, indexant sans tergiverser le Rwanda et ses supplétifs du M23, actifs dans la région.
Djesany Sundi






