Comme à l’accoutumée, plusieurs familles se sont rendues dans les cimetières ce 1er août pour entretenir les tombes de leurs proches décédés.
Au cimetière de Kintambo, les visiteurs peuvent compter sur le service offert par des débrouillards pour entretenir leurs sepulcres. Parmi ceux qui offrent ces services, des enfants.
William, treize ans, tient son bidon d’eau de 5 litres à la main droite et quelques tiges de ballet à la main gauche. Ce petit garçon livre ses services à 2000 francs par tombe.
« J’étais là depuis le matin. J’ai nettoyé trois tombes mais il y a une maman qui m’a rajouté 1000 francs après avoir nettoyé une tombe pour elle. Jusque-là, j’ai gagné 7000 francs et j’ai remis cette somme à ma maman qui nettoie une tombe de l’autre côté », raconte-t-il.

William est élève de la 7ème année de l’enseignement de base. Et voudrait réunir un peu d’argent pour la rentrée scolaire. Ce 1er août, il souhaite récolter 20.000 francs congolais à la fin de la journée.
Plus loin dans ce cimetière public, Exaucé, 10 ans, ne va pas à l’école malgré la gratuité de l’enseignement primaire. On l’a rencontré assistant son grand-frère de renforcer la peinture sur une tombe.
« Pour réécrire les noms, on demande 5000 francs. Pour repeindre, il faut 15.000 la tombe », détaille Exaucé.
Jevic Ebondo (stagiaire)