Traverser l’avenue Kasa-Vubu dans son tronçon compris entre les avenues Saio et Assossa peut ressembler à un parcours du combattant les dimanches après-midi et certains jours de la semaine en fin de soirée.
Pour cause ? Les embouteillages monstrueux causés par le cortège de Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle et pasteur de l’église Centre missionnaire Hosanna.
Dimanche 4 juillet, vers 13 heures, une jeep pickup de la suite du magistrat-pasteur a bloqué la circulation au coin des avenues Birmanie et Kasa-Vubu, à quelques mètres de l’avenue Sandoa. Kamuleta venait à peine de finir son prêche. « Nous sommes là pour sécuriser le président qui sort bientôt », répond le chauffeur de la jeep, visiblement pas gêné par la confusion créée.
Vingt minutes plus tard, la jeep était toujours là au grand dam des automobilistes, obligés d’attendre la sortie du pasteur.
« Tosala nini, bango bakolo mboka (traduisez : que faire encore, car le pays leur appartient) », ironise au bout d’une longue attente un automobiliste immobilisé dans sa caisse.
Dans ce capharnaüm qui a duré plus de trente minutes jusqu’au départ du pasteur, ceux qui osaient protester étaient tout de suite menacés. « Okolia fimbu (tu seras fouetté, NDLR) », a ainsi lancé un policier contre un chauffeur qui tentait de se faufiler.
Infos.cd