L’opposant Moïse Katumbi a accordé une interview au média congolais Actualite.cd dans laquelle il est largement revenu sur le débat autour de la révision constitutionnelle, accentué ces derniers jours par la démarche du parti présidentiel.
Katumbi, qui était déjà au front pour s’opposer à un probable troisième mandat de Kabila, a emprunté un des concepts qu’il avait utilisé à l’époque. Pour lui, Félix Tshisekedi veut s’offrir un « quatrième faux penalty ».
Celui qui se réclame chef de file de l’opposition a ainsi rappelé le passé d’opposant de Félix Tshisekedi avec qui il a monté, entre 2015 et 2018, des « stratégies pour contrer le changement de la Constitution par le président Kabila ».
« Le président doit terminer son mandat et partir. Il ne faut pas qu’il touche à la Constitution. Avant d’arriver au pouvoir, il était contre toute modification de la Constitution, ne fut-ce que d’un seul de ses articles pour ne pas ouvrir la boîte de Pandore. C’était le cas également du professeur Mbata, du professeur Ndjoli, du professeur Esambo, le conseiller spécial à la présidence, qui avait démissionné de la Cour constitutionnelle pour protester contre toute modification du texte constitutionnel », a estimé Katumbi.
Alors opposant, le président Tshisekedi comptait parmi les anti-révision constitutionnelle. Il y a cinq mois, il a, pour la première fois, évoqué la possibilité de réviser la Loi suprême. Une position que conteste l’opposition. « Le problème en RDC aujourd’hui, ce n’est pas la Constitution. C’est le manque de bonne gouvernance. Nous avons une bonne Constitution. Rien ne justifie de la changer », a estimé Katumbi.
Le débat autour de la révision constitutionnelle divise l’opinion en RDC. Même au sein de l’Union sacrée ou à l’UDPS, cette démarche ne fait pas l’unanimité. Déjà, Deo Bizibu et Alphonse Ngoyi Kasanji se sont désolidarisés de la démarche d’Augustin Kabuya.
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