La Première ministre Judith Suminwa a appelé, vendredi au cours du Conseil des ministres tenu à Kalemie dans le Tanganyika, à « évaluer les impacts de l’expérimentation » de la circulation alternée à Kinshasa.
Depuis le 27 octobre, la capitale congolaise expérimente une circulation à sens unique sur certaines artères et à des heures précises. La décision a été prise notamment par le ministère national des Transports, l’Hôtel de ville et le Commission nationale de prévention routière. Deux semaines après cette mesure, le directeur technique de la CNPR, Valère Fumukani, avait estimé que cette mesure a amélioré de 80% des embouteillages à Kinshasa.
Sur le terrain, cette amélioration est difficilement perceptible. Les usagers de l’avenue du Tourisme, concernée par cette mesure, ont dit, samedi au micro d’Infos.cd, leur ressenti. Olivier, chauffeur sur la ligne Pompage-Magasin, est même au bord de la dépression.
« C’est invivable avec cette mesure. Le sens unique est un nouveau problème, pas une solution. Les autorités doivent être courageuses et accepter que c’est un échec », a-t-il déploré.
Cet avis des usagers est du reste partagé par Judith Suminwa pour qui la circulation alternée « engendre des embouteillages importants et une augmentation des tarifs de transport en commun due à l’allongement des durées des trajets ».
Le calvaire des usagers de la route à Kinshasa est accentué par les « tracasseries routières », malgré la mesure de courtoisie routière de fin d’année décrétée par la Police. Pour Suminwa, ces problématiques doivent être résolues urgemment « afin d’assurer la tranquillité et le bien-être » des populations en cette période de fin d’année et de festivités.
Aussi, a-t-elle poursuivi, une « campagne de sensibilisation claire » devra être menée, en plus des mesures temporaires, notamment l’allègement des contraintes liées à la campagne de vérification des documents de contrôle technique des véhicules.
Infos.cd