Une commission mixte Assemblée nationale-Sénat sera mise en place afin de proposer des stratégies diplomatiques et politiques face à la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.
Les deux chambres du parlement congolais ont ouvert ce mardi la session extraordinaire sur demande du président de la République.
« Engageons-nous sans réserve pour donner à notre mère patrie le meilleur de nous. À cet égard, une commission mixte Assemblée nationale-Sénat, sera mise sur pied. Du côté du Sénat, elle comprend les membres de la commission des forces sécuritaires des R
Eelations extérieures et socioculturelles ainsi que du genre et famille », a fait savoir Jean-Michel Sama Lukonde dans son discours d’ouverture.
Une fois mise en place, cette commission (mixte) fera rapport respectivement aux assemblées plénières de deux chambres.
Dans cette session extraordinaire, les députés et sénateurs vont statuer sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo et proposer un plan de sortie de crise sur le plan politique et diplomatique.
Mais dans l’opinion, d’aucune s’interrogent sur la finalité de cette démarche. Les deux chambres vont-elles autoriser le président Tshisekedi de négocier avec le M23 ? Pour le chef de l’Etat et le gouvernement, cette question était la ligne rouge à ne pas franchir, considérant ce groupe rebelle comme un mouvement terroriste et un pantin du Rwanda.
Avec la prise de Goma, il y a plus d’une semaine, et l’avancée de la rébellion dans la province voisine du Sud-Kivu, Kinshasa va-t-il revoir sa position ? A l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a soutenu que cette session n’était pas pour « déclarer la guerre » et que le président Tshisekedi va négocier, mais « pas pour vendre le pays ». Reste à savoir avec qui. L’opposition politique sur place à Kinshasa ou l’opposition armée ?
Dieumerci Diaka