L’opposant Jean-Marc Kabund n’est pas bénéficiaire d’une grâce présidentielle. La précision est de Me Emmanuelli Kahaya, son avocat qui a livré, samedi sur les ondes de la Radio Okapi, certains détails de la libération, vendredi, de l’opposant politique après 30 mois de détention.
Un temps annoncé éligible à la mesure collective de grâce présidentielle du 31 décembre, Kabund est sorti de prison plutôt après un « recours extraordinaire » à la Cour de cassation qui a annulé son verdict qui infligeait au président du parti politique Alliance pour le changement (A.Ch) une peine de 7 ans de prison.
« La Cour de cassation a rendu son arrêt d’acquittement en faveur du Président Jean-Marc Kabund le 21 février. Ainsi, les infractions retenues dans le précédent arrêt de sa condamnation sont effacées et son casier judiciaire devient désormais vierge », a expliqué Me Emmanuelli Kahaya.
En RDC et principalement au sein de l’opposition, la libération de Kabund, ancien président du parti présidentiel devenu opposant, est perçu comme un nouveau départ dans un contexte où le président Tshisekedi appelle à l’unité nationale face à l’agression rwandaise dans l’Est du pays. Guylain Mwanji, haut cadre du parti de Kabund, voit en son leader une « alternative sérieuse et crédible » aux dérives dans la gestion du pays afin de « surmonter la crise » et bâtir un « Congo meilleur ».
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