Le gouvernement congolais accuse le Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23 de commettre de graves violations des droits humains dans les zones sous leur occupation, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières.
« (…) Des faits graves sont constatés, notamment des exactions et des exécutions sommaires, des viols, des séquestrations, des recrutements forcés de jeunes, y compris d’enfants de moins de 18 ans, ainsi que l’enrôlement forcé de militaires et de policiers qui s’étaient rendus », précise le communiqué.
Selon Kinshasa, ces actes constituent une violation flagrante de plusieurs instruments internationaux ratifiés par la RDC, notamment la Convention (IV) de La Haye du 18 octobre 1907 sur les lois et coutumes de la guerre sur terre ; le troisième Convention de Genève du 12 août 1949 sur le traitement des prisonniers de guerre ; le Protocole I additionnel aux Conventions de Genève sur la protection des victimes des conflits armés internationaux ainsi que le Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale.
Le gouvernement congolais insiste sur le fait que ces violations constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Par ailleurs, Kinshasa dénonce l’instauration d’une administration parallèle par le Rwanda et le M23 dans les zones sous leur contrôle, où ils imposent illégalement leurs propres représentants, en violation de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies. Il accuse également les troupes rwandaises de piller les biens de l’État, les propriétés privées et les ressources naturelles de la RDC, qui seraient ensuite transférées au Rwanda.
Le gouvernement affirme documenter ces crimes et assure qu’il saisira, le moment venu, les instances internationales compétentes.
Giscard Havril Mane