Un culte œcuménique a été organisé samedi au Palais du Peuple à Kinshasa, rassemblant des fidèles de diverses confessions religieuses pour prier pour la paix en République démocratique du Congo. Cette initiative intervient dans un contexte marqué par la guerre d’agression menée dans l’Est du pays, où le mouvement rebelle M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa, continue d’occuper des territoires congolais.
À l’issue de cette cérémonie, Kathy Kalanga Kasesula, coordonnatrice de l’Inter-plateforme de la société civile, a, dans une interview accordée à Infos.cd, souligné le rôle crucial de la population dans cette lutte pour la souveraineté nationale.
« Quand la société civile se lève, c’est la population qui se lève aussi. Nous prions pour la paix, mais nous voulons aussi interpeller les acteurs politiques sur les conséquences des accords signés sans consultation populaire », a-t-elle déclaré.
Kasesula a dénoncé les multiples accords politiques conclus sans l’implication de la société civile, qui, selon elle, ont conduit à la situation actuelle. Elle a appelé le gouvernement congolais à redoubler d’efforts pour assurer la sécurité des citoyens et demandé à la communauté internationale de traduire ses sanctions en actions concrètes.
« Trop, c’est trop ! Plus de 10 millions de morts, la population est fatiguée de la guerre. Nous voulons la paix et rien que la paix », a-t-elle insisté.
Tout en soulignant la dimension spirituelle du combat pour la paix, la société civile promet de poursuivre des actions de sensibilisation patriotique afin d’encourager chaque Congolais à se mobiliser pour la défense du pays.
« Nous avons commencé par la prière, mais des actions concrètes suivront pour que la population s’engage pleinement dans cette lutte », a conclu Kathy Kalanga Kasesula.
La RDC, confrontée depuis plusieurs décennies à des conflits armés dans sa partie orientale, continue de faire face à l’instabilité causée par les groupes rebelles. La société civile entend jouer un rôle clé dans la mobilisation nationale pour la paix et la souveraineté du pays.
Yvette Ditshima