Le gouvernement congolais a dénoncé, ce jeudi, la poursuite du « projet macabre d’épuration », perpétré par le Rwanda, qui occupe des larges pans de son territoire dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, sous couvert des rebelles du M23. Kinshasa est convaincu que Kigali a décidé de massacrer les populations trouvées dans les zones sous occupation pour y installer des « populations rwandaises » avec une « administration parallèle ».
Le communiqué du ministère de l’Intérieur a également dénoncé la « commission des actes de crime de guerre et crime contre l’humanité dans les zones sous leur occupation ». L’exécutif congolais cite notamment l’incursion, les 28 février, 3 et 4 mars 2025, de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC dans les hôpitaux de Goma (Heal Africa, CBCA Ndosho et CBCA Virunga). Si les rebelles ont affirmé avoir effectué ces descentes pour traquer les FARDC et Wazalendo dissimulés dans ces institutions hospitalières, Kinshasa y voit des actes d’enlèvement des malades et garde-malades, dont des militaires hospitalisés qui ont été, selon le communiqué, « sommairement exécutés en violation flagrante du droit international humanitaire ».
En même temps, Kinshasa déplore le processus de « recrutements forcés » des jeunes, y compris des mineurs et élèves, dans les rangs du M23. Selon les informations rapportés par le ministre Shabani, les rebelles ont notamment imposé à chaque ménage des zones sous occupation « de faire
enrôler trois enfants sur cinq pour la formation militaire ».
Infos.cd