A peine nommé, le nouveau présidium de l’Union sacrée est déjà au centre des débats mais aussi des critiques. Sa composition jugée « pléthorique » par certaines voix, y compris à l’interne, inquiète bon nombre alors que son efficacité interroge, avant même son installation officielle.
Au lendemain de l’annonce, le sénateur Faustin Luanga, ancien ambassadeur itinérant du président Tshisekedi a été l’un des premiers à hausser le ton.
« Cette situation reflète tout simplement un refus ordonné de structuration, du respect de la hiérarchie, gage de toute bonne organisation », a-t-il écrit dans une tribune publié sur le réseau social X.
L’élu des élus du Maniema semble très pessimiste quant au fonctionnement « optimal » de ce nouveau présidium, craignant notamment la « guerre des égos » et la « gestion des ambitions » alors que l’ancien présidium, composé seulement de six personnes, « a rencontré des difficultés et n’a pas bien fonctionné ».
« Un organisme qui se compose de tant de leaders, chacun avec sa propre vision et ses propres objectifs, est voué à la confusion », a-t-il prédit.
Pour cet ancien fonctionnaire de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le nouveau présidium aura du mal à prendre rapidement des décisions suite au manque de « leadership clair » dans la composition, les 40 membres étant quasiment égaux.
« Qui va prendre les rênes dans les moments critiques ? Qui va trancher lorsqu’il faudra choisir entre plusieurs routes à suivre ? », s’est-il interrogé, convaincu d’une possible émergence des factions qui pourrait « nuire à la cohésion et à l’efficacité ».
Faustin Luanga prédit carrément le risque d’effondrement de la plateforme si rien n’est fait pour « repenser d’approche » avec une « hiérarchie bien définie », des « rôles clairs » et une « responsabilité partagée ».
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