Le Kasaï Oriental est en passe d’entrer dans une saison d’abondance agricole. Dans la base agricole de Nkuadi à Mbuji-Mayi, l’heure est, depuis quelques jours, à la récolte de maïs. Une délégation du ministère de l’Économie nationale a visité le site mardi pour se rendre compte de l’avancement de cette opération, guidée par la ministre provinciale en charge de l’Agriculture, Chantal Mulanga qui a sollicité un appui du gouvernement central pour une « récolte efficace et rapide ».
Devant ces hôtes, la ministre provinciale s’est montrée reconnaissante envers le vice-premier ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba pour « son engagement et son appui constant aux initiatives agricoles de la province ».
En mission d’itinérance dans cette partie du pays début octobre 2024, Mukoko Samba s’était engagé de renforcer les efforts pour produire davantage, tout en élargissant les superficies emblavées et en améliorant les intrants agricoles. Cinq mois plus tard, la superficie de la base de Nkuadi est passée de 100 à 300 hectares.
Avec ces vastes champs, l’autorité provinciale entend désormais « garantir l’accessibilité alimentaire à toute la population ». Pour y arriver, la priorité de la province est, désormais, selon la ministre Chantal Mulanga, de transformer la récolte brute avec des usines qui commencent déjà à fonctionner malgré l’arrêt de la minoterie existante. Déjà, des discussions sont en cours pour se tourner vers les infrastructures de la minoterie de la MIBA.
La récolte initiée depuis le début du mois devrait contribuer à la croissance économique de la région. Les premières échos semblent bien satisfaisantes avec un rendement moyen d’environ 4 tonnes par hectare, malgré la faible précipitation qui a caractérisé la saison culturale.
« Lorsque nous avons acheté les semences, on nous avait informé qu’un rendement normal se situait entre 4 et 6 tonnes par hectare. Aujourd’hui, nous avons atteint 4 tonnes : ce qui prouve que nous sommes sur la bonne voie », s’est réjoui Chantal Mulanga.
Au Kasaï Oriental, le choix porté sur le maïs n’est pas anodin. Il s’agit de l’aliment de base de la population. Ces récoltes devront permettre, selon les autorités, de « stabiliser l’approvisionnement », de « soutenir l’économie locale » mais aussi de « renforcer la sécurité alimentaire et promouvoir l’autosuffisance des populations rurales ».
« Pour faciliter l’accès à ce produit de première nécessité, des conditionnements adaptés aux différentes bourses seront mis en place, dont des sacs de 10kg pour les familles moyennes, des sacs de 25 kg et ceux de 50 kg pour les grandes consommations », ont annoncé les services du ministère national de l’Économie nationale.
Toujours selon les services du VPM Mukoko, des points de vente vont ouvrir avec des « prix attractifs ». Les premières estimations fixent le prix de la mesurette de 3 kg dans la fourchette allant de 1.000 FC à 1500 FC.
A Nkuadi, le cap est désormais mis sur la prochaine saison agricole. Selon la ministre provinciale, un démarrage au moment opportun permettrait de maximiser les rendements. Là encore, elle a ainsi sollicité une aide financière du gouvernement national.
Infos.cd