Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a demandé ce jeudi le report du concert « Solidarité Congo », prévu le 7 avril à l’Accor Arena (Bercy).
Il justifie sa décision en raison des « risques de troubles à l’ordre public ».
Cette production, devant accueillir plusieurs artistes et chanteurs congolais, coïncide avec la Journée de réflexion sur le génocide des Tutsi au Rwanda.
Elle semble avoir eu échos favorable auprès des autorités françaises.
Faute de report par les organisateurs, la préfecture de Paris menace d’interdire la tenue du concert, a précisé M. Nunez dans un message publié sur son compte X.
Depuis plusieurs semaines, des associations rwandaises réclamaient un changement de date, une demande soutenue par la ville de Paris, qui avait officiellement sollicité l’interdiction du concert dans un courrier du 10 mars. Malgré ces pressions, les organisateurs avaient confirmé le maintien de l’événement, qui devait également réunir plusieurs artistes de renom, dont Gims, Youssoupha et Gazo.
Le concert visait à soutenir les enfants victimes du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), une région en proie à des violences meurtrières, notamment en raison de l’offensive du M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda.
Conséquence, l’Unicef, initialement bénéficiaire des fonds qui doivent être collectés lors de concert, s’est retirée du projet, estimant qu’il était inapproprié d’organiser un concert caritatif le jour de la commémoration du génocide de 1994, qui avait fait au moins 800 000 morts, majoritairement tutsi, a-t-on indiqué.
Devant la presse mercredi, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, avait dénoncé les « manigances rwandaises ».
Giscard Havril Mane