Ce jeudi au Conseil de sécurité des Nations-Unies, les États-Unis ont dénoncé des exactions des populations civiles dans des zones occupées par le M23, particulièrement à Goma.
Le pays de l’Oncle Sam a fustigé le fait que la mission onusienne soit mis dans l’incapacité d’exercer son mandat de protection des civils par l’armée rwandaise.
« Si la Monusco ne peut pas exécuter son mandat et protéger les civils dans les zones contrôlées par le M23, nous, membres du Conseil, devrions envisager toutes options possibles, y compris une révision du mandat de la mission qui ne reflète plus l’environnement opérationnel », a soutenu la représentante américaine, qui plaide également pour que la Monusco puisse participer aux discussions dans le cadre de la résolution de la crise.
Lorsque les États-Unis évoquent « d’envisager toutes options possibles », faut-il y voir le désir de confier à la Monusco un mandat offensif ? En 2013, le Conseil de sécurité avait doté la même mission d’une brigade d’intervention rapide acec un mandat offensif. Et les résultats étaient rapides : cette brigade avait neutralisé, aux côtés des FARDC, le même M23. L’histoire risque-t-elle de se répéter ? En tout cas, ce serait le souhait de Kinshasa, alors que la rébellion soutenue par le Rwanda refuse jusqu’ici de se soumettre à la Résolution 2773 du Conseil de sécurité l’enjoignant à se retirer des territoires occupés.
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