À Kinshasa, le gouvernement congolais a officiellement lancé, mercredi, le processus de validation de la stratégie nationale de prévention et de réponse à l’exploitation, aux abus et au harcèlement sexuels (EAS/HS) au sein de l’administration publique.
Présidée par Jean-Pierre Lihau, Vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, cette initiative vise à bâtir une administration intègre et efficace, fondée sur des principes éthiques et le respect des droits humains.
« Les présentes assises organisées au cours du mois de la femme s’inscrivent dans le cadre de l’appui du Système des Nations Unies aux efforts du gouvernement pour doter la RDC d’une administration forte et efficace où les hommes et les femmes bénéficient des mêmes chances et opportunités », a précisé Mady Biaye, représentant résident de l’UNFPA.
Le cadre de l’UNFPA a souligné l’importance de ce programme, notamment dans les provinces de l’Est où les crises humanitaires exacerbent les violences basées sur le genre (VBG), affectant particulièrement les femmes et les filles.
« Ce fléau, sous toutes ses formes, constitue une réalité qui affecte également l’administration publique et demeure un problème de santé publique qui touche tous les pays avec des conséquences néfastes sur le capital humain et les efforts de développement », a-t-il ajouté.
Concrètement, cette stratégie nationale vise à pévenir les risques d’exploitation, d’abus et de harcèlement sexuels dans le cadre professionnel, protéger les victimes, en particulier les plus vulnérables ainsi qu’établir des mécanismes clairs pour le signalement, l’enquête et la sanction des comportements répréhensibles.
Avec cette nouvelle approche, la RDC ambitionne de moderniser son administration publique, en la rendant plus inclusive, équitable et respectueuse des droits humains.
Japhet Mukoko