La situation sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo continue de se détériorer. Bintou Keita, représentante du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, a exprimé son inquiétude, jeudi, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, dénonçant une hausse alarmante des violences dans la province du Nord-Kivu.
Selon Bintou Keita, la province du Nord-Kivu enregistre le plus grand nombre de violations des droits humains en RDC.
« Ces cas de graves abus contre les civils incluent des exécutions sommaires de plus d’une centaine de personnes, des enlèvements, des recrutements forcés de jeunes, y compris des enfants, ainsi que du travail forcé », a déploré Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO
Les femmes et les enfants restent les principales victimes avec 403 cas de violations graves des droits de l’enfant recensés, dont 90 entre décembre 2024 et février 2025. Ces abus comprennent notamment : les enlèvements, meurtres et mutilations, ecrutements forcés, attaques contre les écoles ainsi que les violences sexuelles.
En Ituri, les groupes armés ADF et CODECO poursuivent leurs exactions, plongeant la région dans une situation humanitaire et sécuritaire alarmante. La MONUSCO souligne que la vulnérabilité des femmes et des filles face aux violences sexuelles liées au conflit ne cesse d’augmenter.
Sur le plan militaire, Bintou Keita a dénoncé l’expansion du groupe rebelle AFC/M23, en violation des accords de cessez-le-feu.
« L’AFC/M23 poursuit son expansion dans l’est de la RDC. Après les conquêtes du Nord et du Sud-Kivu, le groupe, soutenu par les forces rwandaises, menace désormais les provinces de la Tshopo et du Maniema », a noté la cheffe de la MONUSCO.
Face à l’ampleur des crimes, la MONUSCO appelle à une documentation rigoureuse et systématique des violations des droits humains pour garantir que les victimes obtiennent justice et réparation.
Hugo Matadi