L’UNICEF tire la sonnette d’alarme face à l’augmentation inquiétante des cas de viols d’enfants dans l’Est de la République démocratique du Congo, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Selon cette agence des Nations Unies, les violences sexuelles à l’encontre des enfants ont atteint un niveau tel qu’elles s’apparentent désormais clairement à une arme de guerre.
« Il ne s’agit pas d’incidents isolés, mais bien d’une crise systémique. Certains survivants sont des enfants en bas âge. C’est une arme de guerre et une tactique délibérée de terreur qui détruit des familles et des communautés », a dénoncé James Elder, porte-parole de l’UNICEF.
Dans un communiqué publié ce lundi, l’UNICEF affirme que les enfants pourraient représenter près de la moitié des 10 000 cas de viols et violences sexuelles recensés au cours des mois de janvier et février 2025.
Cette vague de violences intervient dans un contexte de guerre intense, marquée par l’offensive du mouvement rebelle M23, soutenu par le Rwanda, contre les forces armées congolaises (FARDC) dans les deux Kivu.
Face à l’ampleur de cette tragédie, James Elder a lancé un appel urgent à la communauté internationale, déplorant la baisse des aides destinées à la RDC. Il alerte sur le fait que l’accès des survivants aux soins médicaux, au soutien psychologique et à l’assistance juridique est aujourd’hui gravement compromis par les coupes budgétaires.
« Les survivants doivent sentir que le monde les soutient, au lieu de les ignorer. Et les auteurs de ces crimes doivent être traduits en justice », a-t-il déclaré.
Dieumerci Diaka