À la suite des inondations survenues les 4 et 5 avril à Kinshasa, qui ont causé la mort de 70 personnes, blessé plus de 150 autres et touché plus de 21 000 ménages, la Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) appelle, dans un communiqué publié ce lundi, à des actions concrètes et durables de la part des autorités.
Tout en saluant la prise en charge partielle des sinistrés, notamment l’hébergement de plus de 7 000 personnes dans des sites publics comme les stades des Martyrs et Tata Raphaël, la VSV déplore l’inaction récurrente face à des catastrophes pourtant cycliques.
Elle pointe une urbanisation anarchique, l’absence de système de drainage efficace et la tolérance aux constructions illégales, illustrant un manque de vision dans la gestion urbaine.
L’organisation recommande la relocalisation des populations vivant dans les zones à risque vers des sites sécurisés avec un appui matériel et financier. Elle plaide aussi pour la prise en charge intégrale des funérailles des victimes et l’indemnisation des familles endeuillées. La VSV suggère en outre la création d’une commission de suivi pour garantir l’application des mesures annoncées, ainsi que le renforcement des digues afin de prévenir de futures inondations.
Enfin, elle appelle à une responsabilisation réelle des autorités locales dans l’assainissement quotidien de la ville et propose l’adoption de lois contre l’insalubrité et la corruption liée à la gestion foncière.
Pour l’organisation, il est temps de passer d’une logique réactive à une gouvernance anticipative qui protège réellement les vies humaines.
Giscard Havril Mane