Le ciel s’obscurcit sur le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC). Reçus lundi par Eberande Kolengele, Conseiller spécial du président de la République en matière de sécurité, un groupe de hauts conseillers a dénoncé des « menaces » leur proférées par le monsieur sécurité de Tshisekedi.
Jeudi, ils ont été neuf à signer une note pour dénoncer cette pratique alors qu’ils sont dans une démarche contre leur président, Christian Bosembe, qu’ils accusent de mégestion. « Vos intimidations et menaces n’étaient pas seulement orientées vers nous. Ce sont en fait des menaces contre la démocratie dans ses aspects de droit à la liberté d’expression et la liberté de presse », ont fustigé ces 9 membres du CSAC.
Dans cette note, ces hauts conseillers ont de nouveau pointé leur président, Christian Bosembe, comme responsable de la « crise qui sévit » actuellement au CSAC, déplorant l’attitude d’Eberande, décidé, selon eux, à « faire couler une Institution d’appui à la démocratie pour protéger » Bosembe.
« Nous ne comprenons pas du tout quel lien vous établissez entre la déchéance d’un Bosembe jugé incompétent et la ‘déstabilisation de la sécurité nationale », expliquent les 9 frondeurs à Eberande Kolongele.
Jean-Pierre Mayala, Arthur Mayala, Serge Kabongo et Chantal Kanyimbo ont révélé au spécial de Tshisekedi que l’actuel président du CSAC est « rejeté par la majorité des membres qui l’avaient élu président de cette Institution ». Avec ce quarté, Alain Nkoy, Haddou Luyeye, Mimie Engumba, Oscar Kabamba et Serge Ndjibu ont également signé le document.
Pour eux, Bosembe a clairement fait montre d’une « incompétence » et d’une « légèreté dans la conduite de l’institution ». Ils ont également regretté le « caractère conflictuel » de leur président et sa propension à violer les textes sur la régulation des médias, faisant ainsi perdre au CSAC son « caractère impartial et neutre du régulateur ».
Déterminés à aller au bout de leur démarche, les 9 frondeurs du CSAC craignent tout de même pour leur sécurité, expliquant cependant être prêt à passer par la case prison pour se faire entendre, même si les textes qui régissent l’institution ne prévoient pas clairement une démarche pour la déchéance du président.
Infos.cd