Depuis trois mois, les enseignants du territoire de Shabunda, dans la province du Sud-Kivu, n’ont reçu leur salaire, une situation qu’ils jugent intenable, pourtant qu’ils poursuivent leur mission d’encadrement des élèves dans des conditions de plus en plus précaires.
Réunis en assemblée générale en début de semaine, ces enseignants ont évalué l’impact des tensions sécuritaires régionales sur leur situation, notamment dans les territoires de Bukavu, Idjwi, Kalehe, Walungu et Kabare.
Ces enseignants trouvent inacceptable cette situation alors que le territoire de Shabunda est hors du danger de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23).
« Aucune raison valable ne peut justifier ce silence de l’État », déplore Junior Miseka, président de la Synergie des enseignants du Congo (Syeco/Shabunda).
Il appelle à une mobilisation générale pour revendiquer les droits des enseignants, selon lui, abandonnés à leur sort.
Hugo Matadi