Virginia Gamba, Pramila Patten, Andrew Saberton et Ruvendrini Menikdiwela, tous hauts fonctionnaires du fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) ont fait part mercredi de leur préoccupation face à la détérioration de la situation humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans une déclaration conjointe, ces cadres ont affirmé que l’offensive militaire des rebelles du M23, lancée en janvier, a exacerbé les conditions de vie dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Dans ce contexte, indiquent-ils, les violences sexuelles sont utilisées comme une tactique de guerre pour terroriser les civils, ciblant particulièrement les femmes et les enfants.
La RDC qui vit une situation sécuritaire précaire depuis les années, est considérée comme le foyer mondial des violences sexuelles liées aux conflits, comparativement aux données que l’ONU recense des autres pays du monde.
Au début de cette semaine, un rapport du bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) dressait un tableau sombre de la situation humanitaire en RDC. Selon ce document consulté par infos.cd, pour le seul mois de février, on comptait 110 victimes de violences sexuelles liées au conflit. Outre Ituri, les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu étaient les plus touchés avec respectivement 41 et 24 cas recensés auprès des femmes et filles.
Japhet Mukoko