En tournée dans la région des Grands Lacs, le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, européennes et de la Coopération au développement du royaume de Belgique a été reçu lundi dans la soirée à Kinshasa par le président Félix Tshisekedi.
Maxime Prévot a réitéré la position de son pays et d’autres États européens en faveur des initiatives en cours pour le retour de la paix en République démocratique du Congo, notamment les processus de Doha, Washington et de l’Union africaine. Il appelle toutefois à la prudence.
« Il faut rester vigilant quant aux processus initiés par Doha et Washington. Si nous sommes positifs dans l’accueil de ces initiatives, nous souhaitons surtout pouvoir mesurer les résultats concrets qui pourraient subvenir dans les jours ou semaines à venir, histoire de garantir que si un chemin a été tracé, il continuera d’être emprunté, qu’il n’y aura pas trop de nids de poules sur celui-ci et que la destination finale sera bien atteinte », a-t-il déclaré.
Le 25 avril, la RDC et le Rwanda, représentés par leurs ministres des Affaires étrangères respectifs, ont signé sous la médiation des États-Unis, un accord de principes pour le retour de la paix. Le 2 mai, les deux parties devraient soumettre un projet d’accord, après trois années de guerre due à la résurgence du M23, soutenu par l’armée rwandaise.
Cette crise a creusé un fossé dans les relations entre la Belgique et le Rwanda. Kigali et Bruxelles ont rompu leurs relations diplomatiques, il y a quelques semaines. C’est ce qui explique surtout le non déplacement de Maxime Prevot au Rwanda, alors qu’il s’est rendu, dans le cadre de cette tournée, en Ouganda et au Burundi.
Dieumerci Diaka