L’insécurité persistante à Goma dans la province du Nord-Kivu continue d’endeuiller la population. Lundi dans la soirée, vers 21 heures, Sadiki Rudabuka, un jeune infirmier, a été tué par balles dans le quartier Ndosho, commune de Karisimbi, par des hommes armés non identifiés.
Les informations reçues sur place, révèlent que les assaillants ont fait irruption au domicile de la victime, avant de l’abattre de plusieurs balles. Gravement blessé, il a succombé à ses blessures lors de son évacuation vers un centre médical.
Un responsable local, s’exprimant sous anonymat, a dénoncé le manque de réactivité des forces de sécurité de l’AFC/M23, arrivées bien après la fuite des assaillants.
« Ils ont frappé à la porte, ce sont les enfants qui ont ouvert. Ils sont entrés, ont tiré sur l’infirmier et se sont enfuis. On a tenté de le conduire à l’hôpital CBCA de Ndosho, mais il est mort en chemin. Les coups de feu ont duré plusieurs minutes sans qu’aucune intervention n’ait eu lieu », a-t-il témoigné.
Ce meurtre s’inscrit dans une série d’attaques armées qui secouent Goma. Le week-end dernier, deux autres personnes ont été tuées dans le quartier Kyeshero, près de l’ULPGL : un vendeur de carburant et un revendeur de crédit téléphonique. L’un est mort sur place, l’autre à l’hôpital.
Malgré les engagements sécuritaires pris par les autorités de l’AFC/M23, la situation sur le terrain reste préoccupante. Depuis l’entrée des rebelles à Goma fin janvier, l’insécurité s’est accentuée.
Plusieurs sources locales rappellent que plus de 4 000 détenus s’étaient évadés de la prison centrale de Munzenze, et bon nombre d’entre eux continueraient à opérer dans la ville.
Giscard Havril Mane