Les troupes de la SADC, déployées en décembre 2023 pour appuyer les FARDC contre le M23, ont entamé leur retrait mardi depuis Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Confirmé par un porte-parole de l’organisation régionale, ce départ s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes, marqué par un accord discret avec le groupe rebelle AFC/M23, qui contrôle actuellement la ville.
Composée de 1 300 soldats sud-africains, malawites et tanzaniens, la mission SAMIRDC avait pour mandat de stopper la progression des rebelles et de rétablir l’autorité de l’État dans les zones occupées. Mais depuis la prise de Goma par le M23 fin janvier, les troupes étaient cantonnées dans une base de la MONUSCO, sans marge d’action.
Le retrait se fera par étapes jusqu’à fin juin. Environ 200 blessés avaient déjà été évacués en février. Ce mardi, les premiers contingents sont partis par voie terrestre via la frontière rwandaise.
Un retrait qui suscite de nombreuses interrogations sur la coordination des missions internationales en RDC, alors que les populations locales vivent toujours sous la menace des violences et des déplacements forcés.
« Une mission offensive vise à récupérer les territoires illégalement occupés, afin de permettre le retour des déplacés », rappelait en janvier le lieutenant-général Fall Sikabwe.
Giscard Havril Mane