Kinshasa fait face à une recrudescence inquiétante de braquages, alimentant un sentiment croissant d’insécurité parmi la population. Le dernier incident en date s’est produit dans la commune de Lemba, où des hommes armés non identifiés ont attaqué un commerce, emportant une importante somme d’argent sous les yeux impuissants des riverains. Les assaillants ont pris la fuite sans être inquiétés.
Face à cette vague de criminalité, la société civile hausse le ton. Plusieurs de ses acteurs appellent à des mesures urgentes pour sécuriser la capitale congolaise.
Parmi eux, Christopher Ngoyi, de la société civile en RDC, propose l’installation de caméras de surveillance dans les coins stratégiques de la ville. Une démarche, selon lui, cruciale pour permettre l’identification rapide des auteurs d’actes criminels, faciliter leur traque et appuyer les enquêtes policières.
« La police doit d’abord jouer pleinement son rôle. On a des sous-ciats un peu partout, mais ils doivent être visibles sur le terrain, assurer la protection des personnes et de leurs biens, et ne pas attendre que la population vienne leur apporter des informations au bureau. Il y a même des braquages qui se déroulent à quelques mètres de leurs postes », déplore-t-il.
Pour Christopher Ngoyi, équiper Kinshasa de caméras de surveillance n’est plus une option, mais une nécessité. « Cela aiderait les enquêteurs dans la collecte des preuves, et permettrait d’avancer plus rapidement dans les enquêtes », insiste-t-il.
La société civile appelle également à l’implication des citoyens dans la lutte contre l’insécurité et plaide pour un renforcement des moyens matériels et logistiques de la police nationale.
Hugo Matadi