L’opposant congolais Seth Kikuni a réagi aux poursuites judiciaires annoncées contre l’ancien président Joseph Kabila, estimant qu’elles violent son immunité constitutionnelle et relèvent d’une tentative d’intimidation politique
« Kabila n’est pas au-dessus des lois, mais son statut d’ancien chef de l’État le protège de telles procédures. Le titre de sénateur à vie n’est pas une excuse pour des poursuites arbitraires », a écrit Kikuni sur sa page X
Selon lui, ces attaques traduisent une stratégie visant à affaiblir l’ensemble de l’opposition. Il s’interroge aussi sur les poursuites engagées contre d’autres figures comme Matata Ponyo, dénonçant le ciblage simultané de deux grandes personnalités katangaises, Joseph Kabila et Moïse Katumbi, en l’espace d’une semaine. Pour Kikuni, cette coïncidence est une provocation susceptible d’attiser les tensions régionales et de menacer la cohésion nationale
Il appelle le Premier ministre Sama Lukonde et le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe à rappeler au président Félix Tshisekedi que son mandat touche à sa fin, et que la stabilité du pays dépend du respect des principes républicains
L’opposant dénonce également la suspension du PPRD, l’invasion de la ferme de Katumbi, ainsi qu’un affaiblissement généralisé des institutions. « La RDC est en train de devenir une jungle gouvernée par le terrorisme d’État », prévient-il
Dans un climat politique de plus en plus tendu, l’ancien candidat à la présidentielle de 2018 appelle à une mobilisation urgente de l’opposition et de la société civile. Selon lui, seule une action concertée pourra enrayer cette dérive autoritaire avant qu’elle ne devienne irréversible. « Le péril est réel, et le temps presse », conclut-il.
Giscard Havril Mane