Après les révélations fracassantes de l’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi sur la gestion erratique de l’État sous Félix Tshisekedi, Claudel Lubaya, figure de l’opposition, a saisi l’occasion pour dénoncer une trahison des idéaux de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et alerter sur une gouvernance de plus en plus contestée.
Dans une sortie au ton tranchant, Lubaya rejoint les préoccupations exprimées par Kazadi, qui accuse le régime de Félix Tshisekedi d’avoir multiplié les structures publiques inefficaces, budgétivores et déconnectées des besoins du peuple. Selon lui, ces entités, érigées sans planification rigoureuse, ont contribué à l’hémorragie des ressources de l’État, au bénéfice d’une minorité.
Pour Claudel Lubaya, ces aveux tardifs constituent « une lucidité retrouvée », mais ils traduisent surtout l’échec d’un système.
« Ces entités fondamentalement vaines ont relégué aux oubliettes le défunt projet « le peuple d’abord » », a-t-il déclaré.
L’ancien député de Kananga rappelle qu’en août dernier, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, reconnaissait publiquement le désenchantement populaire. « Le peuple croyait que ses souffrances prendraient fin avec l’UDPS au pouvoir. Aujourd’hui, il est trahi », avait-il alors déclaré.
Fidèle à son franc-parler, Lubaya interroge :
« Entre Kazadi, Kabuya et Tshisekedi, qui est resté fidèle à l’histoire ? Qui a trahi la mémoire d’Étienne Tshisekedi en enterrant le slogan ‘le peuple d’abord’ ? »
L’opposant conclut avec une note d’ironie :
« Attendons de voir si Kazadi, après sa sortie, sera lui aussi accusé d’être haineux, frustré, tribaliste ou même rebelle comme c’est devenu l’habitude chaque fois qu’un ancien allié ose dire la vérité ».
Giscard Havril Mane