Le président de la Commission électorale nationale indépendante CENI de la République démocratique du Congo, Denis Kadima Kazadi, séjourne depuis lundi à Bujumbura, capitale du Burundi, pour prendre part au lancement officiel du Réseau des organes de gestion des élections d’Afrique centrale (ROGEAC).
Accueilli à son arrivée à l’aéroport international Melchior Ndadaye par son homologue burundais Prosper Ntahorwamiye, Denis Kadima s’est félicité de cette initiative régionale qui vise à renforcer la coopération entre institutions électorales de la sous-région.
« Le ROGEAC est une plateforme où nous pouvons partager nos expériences, tirer des enseignements mutuels et construire ensemble des processus électoraux plus crédibles et résilients », a déclaré le président de la CENI-RDC.
La rencontre de Bujumbura, qui marque la naissance officielle du réseau, doit aboutir à l’adoption des statuts et du règlement intérieur, à l’élaboration d’un plan de travail pluriannuel, ainsi qu’à l’élection du comité directeur chargé de piloter l’organisation.
« Le pays est en pleine période électorale. C’est un contexte idéal pour lancer notre réseau, observer le processus en cours, apporter un appui technique et afficher une solidarité active », a expliqué Denis Kadima.
Au-delà du soutien ponctuel, le président de la CENI congolaise insiste sur la vocation durable du ROGEAC.
« Certaines commissions électorales vont rester au Burundi pour suivre de près le processus électoral, échanger avec leurs homologues et contribuer à l’amélioration des pratiques par leurs observations », a-t-il ajouté.
Pour Kadima, cette dynamique régionale constitue une avancée décisive.
« L’isolement peut conduire à la répétition des mêmes erreurs. L’échange, lui, ouvre la voie au progrès. Le ROGEAC est à la fois un cadre d’apprentissage, de remise en question et d’action commune », souligne-t-il.
À terme, le réseau ambitionne de fixer des standards électoraux partagés afin de mieux identifier les défis propres à chaque pays et d’y répondre collectivement.
« Le ROGEAC, c’est une communauté de savoir, mais aussi de transformation », a-t-il insisté.
Cette initiative, portée par la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), regroupe dix pays membres. Huit d’entre eux ont déjà confirmé leur participation active à cette réunion fondatrice.
Le lancement du ROGEAC marque ainsi une étape importante vers la consolidation de la démocratie en Afrique centrale, à travers la tenue d’élections plus transparentes, inclusives et apaisées.
Hugo Matadi