Dans le territoire de Walungu, au Sud-Kivu, la reprise des hostilités entre les miliciens Wazalendo et les rebelles de l’AFC/M23 perturbe profondément la vie quotidienne.
En première ligne de cette crise : le secteur de l’éducation, désormais à l’arrêt dans plusieurs localités.
Des affrontements sporadiques mais violents ont poussé des milliers de familles à fuir vers Bukavu, Ngweshe, Burhinyi, Luwinja, voire jusqu’au Burundi voisin.
Conséquence directe : de nombreuses écoles ont fermé leurs portes, notamment dans les zones de Kaziba et Kamanyola, où enseignants et élèves vivent désormais dans la peur.
Ce mardi, plusieurs d’entre eux ont lancé un cri d’alarme aux autorités, exprimant leur vive inquiétude quant au déroulement des examens certificatifs de fin de cycle primaire et secondaire, attendus dans les prochains jours.
La situation est d’autant plus préoccupante que certaines écoles sont situées à proximité immédiate de positions militaires, exposant élèves et enseignants à des risques majeurs.
Face à un avenir incertain, les populations locales redoutent les conséquences à long terme de cette instabilité sur l’éducation des jeunes. Pour nombre d’observateurs, c’est toute une génération qui risque d’être sacrifiée si des mesures urgentes ne sont pas prises.
Hugo Matadi